Tom Renney n'est plus le bienvenue à Edmonton!

Je parlais avec Tom.

L’entraineur-chef des Oilers semblait avoir de la difficulté à avaler sa salive, se grattait nerveusement la tempe, avait le regard fuyant.

« Comment trouves-tu ton équipe en ce début de saison? » Que je lui demandai, mon calepin de notes en main, confortablement installé sur le banc des locaux au Rexall Place pendant que les joueurs terminaient un autre exercice de patin sur la surface glacée.

« Ce n’est pas parfait, mais je pense que nous serons en mesure de mettre le cap sur la victoire d’ici peu! » Le coach Renney, regardant ses pieds, n’affichait aucune confiance en ses propres mots. Il semblait lui-même ne pas se croire! « Je vais remanier les trios, notre capitaine Vinny devra en donner plus et être le vrai leaders que nous attendons de lui… » Je regardais droit dans les yeux de cet homme qui n’avait plus rien de sa prestance de la précédente saison, pendant ce temps, ma main tenant mon stylo transcrivait les propos de Renney à une vitesse folle. Sans même jeter un regard furtif à ma feuille, mon expérience du terrain m’avait appris de ne jamais lâcher son homme du regard au moment où tu le sens être sur le point de craquer, au grand jamais!

Tom enchainait les phrases de politiciens les unes en arrière des autres, la langue de bois comme nous la connaissons si bien trahissait quand même son état d’esprit perturbé. C’est à ce moment que le DG Gagné, du haut du 7e étage, lança ceci : « Heille Renney, ramène tes fesses dans mon bureau! Toé pis moé faut qu’on se parle, pis tout de suite à part de st’a! » Commotion sur la glace, tous les joueurs avaient cessé leur exercice! Mais que pouvait-il bien se passer?

Renney me baragouina quelque chose qui ressemblait à une excuse et me faussa compagnie.

Y’é en forme pareille le bonhomme malgré ses 56 ans!

J’avais beau tenté de courir aussi vite que je le pouvais, sûrement la faute au maudit McDonald à marde, ce ne fut pas trop long qu’il prît ses distances, direction les locaux de la direction. J’ai quand même réussi, en petit Indiana Jones des pauvres, à me faufiler jusqu’au bureau du grand chef des Oilers.

Ça parlait assez fort dans ce bureau-là, pas besoin d’une porte entre ouverte pour entendre la discussion.

« Je t’ai donné un club gagnant entre les mains, et tu m’arrives avec ce début de saison de merde là! Tu me niaises? » Ça sentait la grosse colère pas plaisante dans la voix du DG!

« Faut créer une cohésion entre les gars, ça ne se fait pas du jour au lendemain. » Une brebis à l’abattoir ce Renney…

Gagné - OK, c’est officiel, tu me niaises! Renney, t’es dehors! Va chercher tes affaires pis sacre-moi ton camp! »

Renney - Ben voyons dont, j’ai été nominé comme meilleur coach la saison dernière!

G - Arrête de vivre dans le passé, ton présent, c’est d’aller au bureau du chômage, pis dépêche-toi d’y aller si tu veux pas te ramasser dernier dans la file!

R - J’en r’vient pas!

G - C’est ça, r’vient pas icitte! Ah oui, et en passant, tu iras dire à Lecavalier et à MacArthur qu’ils font leurs valises direction Colombus, j’ai reçu Joe Thornton et Troy Brouwer en retour!

R – Qui va prendre ma place comme coach?

G – Dale Hunter, y’é icitte pour kicker des culs. Les gars vont s’en rendre compte bien assez vite!

Dix minutes plus tard, j’ai croisé à nouveau Renney dans les couloirs du Rexall Place.

« Pis Renney, y voulait quoi Gagné? »

Sa réponse : « Va dont chier Sheppard! »

Encore une fois chers lecteurs, Gary Sheppard vous aura amené l’information avant tout le monde.


Gary Sheppard
Edmonton Sun

C'est triste pour mon chum Renney.. mais encore une fois Gary, congrats pour le scoop j'le savais même pas encore

Je confirme la nouvelle, Renney est out, les Oilers embauchent Dale Hunter comme coach.

Mais je confirme aussi que je vais crissement améliorer l'isolation des murs de mon bureau, sacrament sheppard y'a tu des oreilles bionique pour ainsi entendre aussi bien à travers de mes murs!!!